Maroc 2026, le projet le plus ambitieux des Lions de l’Atlas

Quand les États-Unis, le Mexico et le Canada ont déposé leur candidature commune pour accueillir la Coupe du Monde de 2026, tout le monde pensait qu’il n’y aurait pas d’espace pour d’autres concurrents. Après les polémiques pour l’attribution de la Coupe du Monde 2022 au Qatar, la FIFA, sous la nouvelle direction de Gianni Infantino, voulait éviter tous les risques en s’appuyant sur un projet fort et convaincant. Mais juste a ce moment-là, un adversaire inattendu a fait son apparition: le Maroc.

Cette candidature sera pour nous l’occasion de montrer le meilleur du football, au coeur du monde, et d’en promouvoir les valeurs d’unité, de paix et d’intégrité. Maroc 2026 exacerbera également le rayonnement du continent du futur, l’Afrique.

Ce sont des mots écrits par Moulay Hafid Elalamy, président du Comité de candidature Maroc 2026, et publiés sur le nouveau site qui présente la proposition maroquine.
Cette candidature devra faire face à un défi sans précédent: en effet, celle de 2026 sera la première Coupe du Monde à 48 équipes. Un tournoi colossal, le plus grand dans l’histoire du foot, apparemment destiné à être joué en Amérique du Nord. Toutefois, mois après mois le projet maghrébin a prouvé qu’il est capable de respecter les normes imposées par la FIFA. Donc, contre toute prévision, la candidature de Rabat a commencé à être envisagée.

Mais ce n’est pas un fait si surprenant: pour les passionnés de foot, une Coupe du Monde au Maroc serait un avantage du point de vue économique. Les 12 villes hôtes se trouvent dans un rayon de 2 heures de vol, ce qui représente une très bonne carte de visite pour la proposition nord-africaine, qui inclut aussi une grande offre touristique: à commencer par les plages d’Agadir et les monuments de Meknès, pour finir par la candidature de Ouarzazate, un avant-poste situé antre l’Atlante et le désert du Sahara où on a conçu la construction d’un stade de 45,000 places.
Ouarzazate peut être considéré comme l’emblème de ce tournoi: une place ambitieuse et en expansion qui a déjà attiré l’attention de nombreuses sportifs grâce à une publicité de la Formula E, qui a souligné les efforts récents du Royaume dans le cadre de l’énergie solaire.

Fleuron de la candidature du Maroc, Ouarzazate est déjà visité par des milliers de touristes chaque année pour ses nombreuses oasis dans le désert à proximité. Le foot sera une autre très bonne excuse pour explorer un pays capable de répondre aux besoins des supporters. Deux stades seront mis en oeuvre à Marrakech et Casablanca, dont la passion pour le football a déjà été racontée par des films et documentaires, mais le projet prévoit aussi un stade chacun pour les villes de Fes, Meknès, Agadir, Rabat, Tangeri, Nador, El Jadida, Oujda, Tétouan et Ouarzazate, déjà citée.

Même pour ceux qui n’ont pas d’interêt touristique, la Coupe du Monde 2026 au Maroc offre des avantages considérables par rapport à la candidature commune nord-américaine. En effet, on pourrait jouer tout le tournoi dans le même fuseau horaire, et donc tous les passionnés de foot du monde réussiraient à regarder la majorité des matchs à des horaires raisonnables. C’est un aspect à ne pas négliger, surtout pour les sociétés de diffusion qui pourraient augmenter les audiences, et donc leur revenus!

Un autre approbation pas à sous-estimer, le Maroc, l’a réçue par le magazine americain Forbes qui, en soulignant les aspects positifs de la candidature maghrébine, a rappelé que l’entier continent africain a décidé de supporter le projet de Rabat. Un avis partagé par le reporter James Montague, qui sur Bleacher Report a résumé en quelques mots les problèmes de l’alliance nordaméricaine. “Trump a ouvert les portes de la Coupe du Monde au Maroc.” En citant les mots d’un anonyme ex officiel FIFA, l’auteur a rassemblé beaucoup de doutes sur le travail de l’actuel president de les États-Unis. Trump aura fini son mandat en 2026, et pourtant ses controversés tentatives de travel ban et son affirmation “s**tholes countries” allaient aliéné les votes vers les É.U. par plusieurs Pays arabes, africains et asiatiques. Le même avis de Alan Rothenberg, ex président de la Fédération de Foot des États-Unis, interviewé par Montague. “Problèmes de géopolitique internationale sont entrés en jeu – a dit l’ex superviseur de la Coupe du Monde 1994.

Il y a des décisions prises par l’actuelle administration politique qui pourraient provoquer préoccupation en plusieurs parts du monde, et chaque vote a le même valeur.

Au vu de ça, c’est clair que la candidature marocaine est beaucoup plus q’un feu de paille. Dans cette optique, le travail de la Fédération, dans les derniers ans, nous avait déjà été indiqué par le journaliste de Casablanca Amine Rahmouni.
Tout d’abord une réelle volonté politique, celle de remettre le Maroc dans l’échiquier de la CAF. Ensuite, deux hommes. Tout d’abord le président de la FRMF, Faouzi Lakjaa, également Directeur du Budget, qui a pris le foot marocain à bras le corps pour lui rendre sa gloire passée: une place au sein du comité exécutif de la CAF, des moyens et un suivi quasi quotidien de l’évolution de l’équipe nationale, une fédération qui veut remettre la Botola à niveau… Puis, un coach expérimenté en Afrique, Hervé Renard, à qui tous les moyens sont donnés pour remettre sur les rails l’équipe nationale. Ce duo fonctionne à merveille, avec une qualification au second tour de la dernière CAN et une qualification au mondial 2018 acquise plutôt facilement aux dépends du Mali, de la CI et du Gabon. Mais le plus important, c’est la volonté politique et une adhésion complète du public au projet.

Passion et compétence: un tableau qui, sur le terrain de jeu, a vu le Maroc gagner facilement le billet vers Russie 2018, aussi en jouant un foot agréable et amusant (voilà l’action qui a ramméné au penalty – 1-0, le match est donc fini 2-1 – contre la Serbie à Turin). À niveau des clubs, encore, le Pays est allé plus loin, en arrivant sur le toit d’Afrique avec le Wydad Athletic Club de Casablanca, champion de la CAF Champions League. Dehors du terrain de jeu, les Lions de l’Atlas représentent un exemple inédit pour le continent. Aussi la Coupe d’Afrique des Nations 2019, técniquement encore attribuée au Cameroun qui est en train de passer un moment difficile avec beaucoup de retards dans l’organisation, pourrait finir dans les mains de Rabat, qui a déjà préparè une proposition convaincante.
Ça pourrait dévenir une répétition générale, heureusement pour le Maroc. On va savoir quelque chose en plus le 13 de Juin: à Mouscou, juste avant de la Coupe du Monde 2018, on va connaître le nom de la nation qui va héberger le tournoi du 2026. Qui sait si vraiment, contre beaucoup de prédictions, la Coupe du Monde reussira à revenir en Afrique.

 

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